Randonnée à Bessenggen et rencontre avec 200 rennes sauvages

 

 

On ne pouvait pas quitter la Norvège sans finir par un incontournable local : la randonnée de Bessegen. Bon on explose un peu le budget juste pour se promener mais sa vaut le coup (34 euros = parking + bateau).
Il faut prendre le bateau le matin pour aller au point de départ de la randonnée puis l’on revient au parking à pied. Par ce côté l’avantage c’est que l’on escalade la crête du Bessegen alors que dans l’autre sens il faut la descendre.
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A 7h du matin on est donc dans le premier bateau prêt à affronter les 1100m de dénivelé et 16km. On rigole parce que tous les norvégiens autour de nous sont équipés comme des fous avec petit leggings ou pantalon de montagne, bandeau sur les oreilles, baskets toute colorée et énorme sac à dos alors que nous on est tranquille avec un t shirt et un pantalon. On différencie aussi les familles parce que chacune à son code couleur ou porte la même veste.
Une fois débarqué sur la terre on se précipite sur le sentier pour être les premiers et on commence à grimper. Tout de suite on a une super vue sur le lac et les monts enneigés et la chance est avec nous aujourd’hui car il fait super beau.
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On arrive au passage le plus difficile : l’escalade sur la crête de la montagne qui offre une étonnante vue sur deux lacs : un bleu clair et un bleu foncé. Les deux lacs ne se trouvent pas à la même altitude ce qui est impressionnant. Il y a un décalage de 500 m entre les deux. On s’accroche avec les mains et hop on monte. On ne voit pas le dénivelé passé tellement c’est plaisant de faire de l’escalade. Une fois au sommet la vue est à couper le souffle. On est super contents en on a bien dosé toutes les familles du bateau :).
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On pique nique avec cette vue à 10h30 du matin et on poursuit la randonnée. De l’autre côté de la crête le paysage change complètement. On se croirait sur la lune car il n’y a rien hormis des cailloux à perte de vue. Il fait chaud et il y a du monde. On ne regrette pas de s’être levé tôt.  Plus on redescend et plus la verdure revient. Nicolas cherche des rennes sauvages avec son gros zoom mais il ne voit rien. On commence à désespérer car toutes les personnes qu’on rencontre en ont vu sauf nous et pourtant on cherche ces Rennes depuis quatre jours sans relâche.
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On prend ensuite la route pour descendre la Norvège et passer en Suède par la côte. Notre dernière chance pour voir les rennes sauvages   est de regarder sur les montagnes le long de la route. Par chance un monsieur avec des jumelles nous dit qu’il voit un troupeau de 200 rennes sauvages sur la montagne en face. Incroyable ! 200 vraiment ???
Il nous dit aussi que l’on peu s’en approcher à pied en se garant un peu plus loin.
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Ni une ni deux on y court. Nicolas me distance largement et s’enfuit au loin avec l’appareil photo. J’essaie de le suivre mais je le perd au milieu de tout ces cailloux. Finalement je m’arrête et je l’attend en observant de loin les tâches noires bouger dans la neige sur la montagne.
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Quand à Nicolas il s’approche au plus près des rennes mais je pense que c’est mieux qu’il raconte ce moment lui même.
Nicolas : « la petite rando de Bessegen était une bonne mise en jambe pour cette course dans la toundra pour voir les derrières rennes sauvages qu’on cherche depuis 4 jours. Le terrain est pas évident car il y a beaucoup de cailloux et de marécages et sans aucun chemin. Je me rapproche tout en fesait attention à être sous le vent des rennes pour ne pas qu’ils puissent me sentir. J’arrive à me rapprocher assez près pour entendre le cri qu’ils find et c’est vraiment un is tant magique. Nous qui cherchons un renne depuis quatre jours à des kilomètres en voilà maintenant plus de 200 à à peine une centaine de mètres de moi. Je profite de se magnifique instant pour les observer et regarder comment se comporte le troupeau. Quelque chose les dérange au dessus et donc ils courent et descendent jusqu’à m’encercler. C’est maintenant une centaine de rennes sauvages qui broutent paisiblement autour de moi. Il y en a de toutes les couleurs et de toutes les tailles. J’en profite pour faire quelques photos (bon ok 900 photos en 15 minutes). Une femelle et son petit se rapprochent de plus en plus et semblent me voir. Je décide donc de partir pour ne pas les déranger plus longtemps. Ce moment privilégier restera à jamais gravé dans ma mémoire. »
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Quand à moi (Marine) sur le chemin du retour j’entends des bruits qui ressemblent à des ronflements. Comme je ne voit personne aux alentours je me demande ce que ça peut bien être et la je voit une famille de quartes rennes sauvages certainement un mâle, une femelle et deux petits qui courent et en direction de la montagne. Ils s’arrêtent au bord d’une marre et je peux voir leurs reflets dans l’eau. Mon bonheur est inouïe que j’en ai les larmes aux yeux, moi aussi j’ai eut mes rennes sauvages. Ils me regardent puis reprennent leurs chemin.
Avec Nicolas quand on se retrouve on partage notre expérience et c’est vraiment génial ! On peut maintenant quitter la Norvège le cœur léger.